• TUNISIE - 26 mai 2005 - XINHUA Publié jeune Afrique edition 25 mai 2005

    Un organisateur de l'immigration clandestine a été arrêté dernièrement par la policie judiciaire de Tunis, a rapporté jeudi la presse locale.

    Le prévenu, dont l'identité n'a pas été révélée, était impliqué dans plusieurs affaires qui ont fait 80 victimes parmi des jeunes rêvant de "l'Eldorado" européen.

    L'enquête avait été ouverte par la police judiciaire de la Médina de Tunis suite à de nombreuses plaintes déposées par des jeunes âgés de 20 à 35 ans qui avaient payé chacun au malfaiteur une somme allant de 1000 à 2000 dinars (un dinar vaut plus de 0,7 dollar) dans l'espoir de faire partie, un jour, d'un de ces voyages les transportant en Europe.

    L'énergumène, qui a reconnu les faits après son arrestation, a comparu devant le procureur du Tribunal de première instance de Tunis.

    Le littoral tunisien, long de quelque 1300 km, est toujours prisé par les organisateurs de l'immigration clandestine en raison de sa proximité des côtes européennes et ce, malgré les mesures de surveillance renforcées prises par les autorités tunisiennes.


    votre commentaire
  • COMMUNIQUE CIMADE

    Adnan et Sémir, respectivement âgés de 10 et 11 ans viennent de passer
    30jours derrière les barbelés du Centre de Rétention Administrative de Lyon
    St-Exupéry.

    Ils ont été arrêtés avec leur mère le 27 avril 2005 à 7 heures du matin par la Police sur leur lieu de domicile dans le Foyer où ils résidaient depuis plus de 2 ans.
    Après la mort de son mari et père des deux enfants, ancien membre des
    forces armées serbes, madame HALILOVIC, ressortissante bosniaque, rejetée par
    les communautés serbes comme bosniaques était venue chercher asile en
    France.
    Elle n'a pas été reconnue réfugiée.

    L'adresse en France de cette famille était parfaitement connue dans un
    Foyer et les deux enfants suivaient régulièrement l'école (Pour eux l'école
    est finie en avril..).

    Ni le Consul de Serbie ni celui de Bosnie n'ont accepté de délivrer de
    laisser-passer pour leurs pays respectifs : c'était parfaitement
    prévisible vue la situation de mixité ethnique de cette famille.

    Ils viennent d'être mis dehors du Centre car ils ne peuvent être
    renvoyés nulle part.

    La CIMADE redit une fois de plus que CES ENFANTS NE SONT PAS DES
    DELINQUANTS ET QUE LA place des eNFANTS N'EST PAS D'ETRE GARDES PAR LA POLICE DANS
    UN CAMP OU SONT MAINTENUS EN PERMANENCE PRESQUE CENT ADULTES VIVANT DANS
    UNE EXTREME PROMISCUITE.

    Face à ce qu'elle considère comme une atteinte grave à l'humanité et à
    la dignité des personnes, la CIMADE demande à Monsieur le Préfet du Rhône
    de prendre toutes mesures afin que les enfants mineurs ne soient jamais
    placés en rétention administrative.

    Lyon, le 27 mai 2005

    Pierrette MEYNIER, Présidente de la Région Cimade

    Jean Costil, Pasteur Responsable Poste Cimade Contact O6 82 41 26 53



    votre commentaire
  • C'est en ces termes que s'exprime Roland, un des nombreux migrants subsahariens bloqués aux frontières de l'Europe, dans la forêt de Bel Younech, au Nord du Maroc, à quelques kilomètres de l'enclave espagnole de Ceuta. Roland est diplômé d'études commerciales et il possède aussi un diplôme de dessinateur. Il a déjà réalisé de nombreuses planches pour un projet de bandes dessinées. A côté de lui, d'autres jeunes hommes diplômés, anciens fonctionnaires ou employés d'entreprises, d'anciens commerçants, des étudiants, des gens calmes, pondérés. Il y a aussi des femmes et des enfants, et des hommes parfois plus âgés.

    Lire et signer l'appel http://users.skynet.be/fb056229/


    votre commentaire
  •  Nous vous attendons nombreux, samedi 14 mai, au Centre Culturel de l'Agdal, à 19h, pour vibrer à l'unisson à l'occasion du concert du groupe All Men  : Gospel et chants africains au programme.

    « Amazing grace », « Kwazé », « Nzambi tata », « Oh happy day »... le répertoire de ces choristes de plusieurs nationalités africaines est composé de chants en différentes langues, a capella ou accompagnés de congas et de djembés, représentant à la fois les traditions et les sonorités musicales africaines et la pertinence contemporaine de cet héritage.

     

                 L'objectif de ce concert est de lever des fonds, afin de reverser la totalité des recettes à deux organisations auxquelles nous souhaitons apporter notre soutien : l' AEA (Organisation Internationale d'Aide et Assistance aux Etudiants Africains) et l'AFVIC (Association des Amis et Familles des Victimes de l'Immigration Clandestine). En effet, All Men et Lawnouna, conscients des différentes réalités sociales du Maroc, et du message de sensibilisation et de paix qui peut être véhiculé par la musique, sont convaincus que cette convergence d'actions contribuera fortement à atteindre leurs objectifs communs. Pour Lawnouna, ce sera l'occasion de se mobiliser autour de la question des migrations en l'abordant d'une manière moins habituelle, par l'_expression artistique.

    A samedi soir !

    Billets en prévente et sur place , à 50 DH / 30 Dh pour les étudiants 

    ( préventes disponibles à la cafétéria du Goethe Institut, le Weimar,

    ou auprès de Marie 060 83 12 41, Hamza 064 82 54 94, Yves 065 29 60 37)


    " Toute culture naît du mélange, de la rencontre, des chocs. A l'inverse, c'est de l'isolement que meurent les civilisations." Octavio Paz (Ecrivain Mexicain)

    votre commentaire
  • Un rendez vous à ne pas manquer
     
    Table ronde au centre culturel français à Casablanca, le samedi 7 mai 2005, sur la problématique de l'immigration subsahariène au Maroc. La table rond sera organisé en marge de la pièce de théatre "Tombouctou, 52 jours à dos de chameau", réalisée par Ahmed GHAZALI, Artiste marocain qui a fait de l'immigration clandestine son champ de bataille.

    Ahmed Ghazali est né à Casablanca. Il poursuit des études scientifiques au Maroc, puis en France, où exerce le métier d'ingénieur géophysicien, avant de se consacrer à l'écriture dramatique.

    Libération 3 mai 2005 Emilie Poirrier

    Sa première pièce «Le mouton et la baleine» s'élève comme un cri né de l'urgence d'interpeller les consciences sur le douloureux sujet de l'immigration clandestine.

    <script language="JavaScript"></script><script language="JavaScript"></script><script language="JavaScript"></script><script language="JavaScript"></script> 

    En 2003, il co-organise avec Monique Blin la résidence «Voisinages au Maroc» au cours de laquelle il a écrit «Tombouctou, 52 jours à dos de chameau».

    De retour à Casablanca pour la présentation de sa pièce au public, il raconte à Libé l'histoire et l'impact de son «conte d'aujourd'hui»

    Pouvez-vous nous parler de l'histoire de la pièce?

    Cette pièce a beaucoup évolué. Tout commence, il y a deux ans. Je voulais alors raconter l'histoire de la fameuse pancarte «Tombouctou, 52 jours à dos de chameau», et retracer ainsi l'histoire du Sahara, du commerce trans-saharien, au Paris-Dakar, en passant par le colonialisme, le tracé de frontières ridicules, la vie des Touaregs

    Pourtant, cette version restait trop «folklorique», et nécessitait une dramaturgie plus intense.

    Avec l'aide du metteur en scène, Vincent Goethals, j'ai alors décidé d'ajouter un personnage au sénario, «la fille sans nom», une clandestine malienne.

    Deux personnages principaux, la pancarte, jouée par Daisy Amias, et la jeune malienne, Diara Keïta, formaient alors le coeur de la pièce.

    L'histoire devenait plus concrète, et naturellement plus poignante. Elle traite en effet de sujets brûlants d'actualité : à la fois les raisons qui poussent la jeune femme à partir, quitter son pays, et la traversée clandestine, tragique, jusqu'en l'Europe.

    La pièce se situe au moment du retour de la jeune malienne dans son pays. Elle se retrouve face à la pancarte, devant laquelle elle a enterré ses papiers. La pancarte symbolise alors l'identité de la jeune femme, sa mémoire, ses origines, qu'elle avait enfouis au moment de son départ.

    Pourquoi avoir présenté la pièce sous forme de conte ?

    Il s'agit en fait d'un conte «d'aujourd'hui», un conte moderne. Sa forme s'inspire de types multiples d'écriture, du théâtre classique de Shakespeare aux dessins animés.

    Sur scène, il sera joué en musique. La chanteuse griotte malienne Mariétou Kouyaté, le comédien-musicien marocain Jamal Nouman, et le congolais Gaétan Faïk participeront à la mise en scène musicale.

    Détresse africaine, immigration clandestine Pourquoi avoir choisi de traiter ces thèmes ? Est-ce une manière pour vous de sensibiliser le public, notamment les plus jeunes, au drame de l'immigration clandestine?

    Effectivement, notre projet souhaite sensibiliser le public, et les jeunes à ces sujets. Les deux représentations scolaires s'inscrivent dans cette volonté. L'immigration est un sujet qui me tient particulièrement à coeur. J'ai moi-même immigré en Europe, pendant plus de 15 ans, j'ai rencontré là-bas de nombreux clandestins, et je suis très sensible à ce problème.

    Parallèlement, vous animez une rencontre-débat autour du thème «être africain au Maroc». Quels sont vos sentiments à cet égard ?

    La première chose, c'est la difficulté pour les étrangers de se sentir chez eux au Maroc. Différentes barrières (linguistiques, religieuses ) entrent en jeu, pour rapprocher, ou au contraire, éloigner les immigrants des marocains. Mais d'une manière générale, les subsahariens souffrent au Maroc du manque d'accueil, et du racisme. Ce phénomène est lié à mon avis à la question de l'éducation. Un énorme effort doit être réalisé à cet égard, afin d'enseigner aux jeunes générations la tolérance.

    Êtes-vous optimiste?

    Oui. Le Maroc a construit une partie de son histoire avec l'Afrique subsaharienne. Sa culture s'est nourrie de ce métissage, au fil des siècles. Il faut dorénavant se battre contre l'ignorance et le racisme par l'éducation.

    La mise en scène de la pièce réunit des acteurs des quatre coins du monde : Maroc, Canada, France, Congo, Mali Etait-ce important pour vous ce partenariat Nord-Sud ?

    C'était même fondamental. La pièce est née d'un partenariat entre l"Kingdom of Heaven" : Le fanatisme selon Ridley Scott

    e Québec, la France, et le Mali, autour du thème des «migrations». Mon théâtre s'inspire du métissage, de la cohabitation des cultures dans un espace ouvert. La pièce «Tombouctou» se conjugue d'ailleurs dans de nombreuses langues : anglais, espagnol, wolof, arabe Car il reflète cette réalité de partage et de dialogue des communautés.

    Que représente pour vous le fameux panneau «Tombouctou, 52 jours à dos de chameau»?

    Ce panneau symbolise une sorte d'âge d'or du Sahara, et attend les expériences de retour des migrants dans leur pays natal. Un retour digne et riche. Moi-même, j'ai quitté le Maroc, et j'y suis revenu, afin d'y jouer un rôle. Je pense qu'on ne peut faire l'impasse sur ce retour, sans sacrifier une partie de soi, de son identité. Dans la pièce, la jeune malienne est «la fille sans nom», elle a laissé au cours de son périple son identité, ne sait plus qui elle est.

    Quant à la question du départ, on oublie trop souvent le rôle de l'immigré lui-même. Certes, les pays du Sud, souvent pointés du doigt, n'offrent pas toujours un avenir digne à leurs enfants, et précipitent l'hémorragie humaine. Les pays du Nord, en fermant obstinément leurs frontières, participent aussi aux drames de l'immigration clandestine.

    Pourtant, il y a un troisième acteur, trop souvent oublié, c'est l'homme, l'immigré, qui décide de sa propre vie et de son destin.


    votre commentaire