• Triangle de la mort

    Entretien avec Khalil Jemmah, président de l’Afvic*
     
    · Pour la population, les «harragas» sont des bienfaiteurs en puissance

    · Impunité et silence complice pour les passeurs


    - L’Economiste: L’émigration clandestine bat son plein dans cette région dite triangle de la mort. Quelle est votre analyse de ce phénomène?
    - Khalil Jemmah: Je pense qu’il faut plonger un peu dans l’histoire de cette région au nom plus que mérité de triangle de la mort. Historiquement, elle est liée à l’Europe. A leur départ, les colons français installés dans la région, ont emmené avec eux leur personnel de maison que va suivre après leur famille. Il y a ensuite la création, dans le cadre du plan Marshall, d’un bureau de placement dans la ville de Khouribga pour recruter des jeunes pour aller travailler en France. C’était alors la première vague de migrants de la région. C’est leur retour lors de vacances, avec tout l’étalage qu’ils faisaient de leurs richesses nouvellement acquises, qui va nourrir l’imaginaire des restants.
    L’Europe va représenter désormais, pour eux, le chemin le plus court pour accéder à la richesse. D’où une vague de départs, même s’ils restent limités par la difficulté d’avoir alors un passeport. Ce qui va changer à partir de 1989, l’obtention d’un passeport devenue plus aisée. Un raz-de-marée humain se déversera alors sur l’Europe. Pas uniquement la France qui venait d’instaurer à ce moment le système des visas, mais vers d’autres pays dont notamment l’Italie. C’est d’ailleurs entre 1989 et 1991, que la première vague de migrants marocains a gagné l’Italie. C’est un an plus tard, et suite à son adhésion en 1992 à l’espace Schengen, que se déclenchera le phénomène de l’émigration clandestine.

    · Mais ce n’est pas l’unique explication…

    - En effet, l’explication historique ne doit pas occulter les aspects socio-économiques. Les trois provinces du triangle de la mort souffrent d’une grande marginalisation. Riches économiquement, elles sont très pauvres socialement. Je ne comprends pas d’ailleurs pourquoi, alors que l’on a une agence de développement du Nord, une autre pour le Sud, on n’en a pas une pour le centre. Cette région souffre d’un grand manque d’espaces de réalisation pour les jeunes. L’absence d’un encadrement réel de la jeunesse laisse le terrain libre aux passeurs. Un jeune qui n’a rien à faire est soit recruté par les mouvements intégristes et mue donc en bombe vivante, soit il tombe dans les filets des passeurs et devient un clandestin. Les chances qu’il soit attiré par le tissu associatif et devienne acteur social sont minimes.

    · Justement, la région est réputée pour abriter une toile dense de réseaux de passeurs.

    - En effet, les réseaux de mafia humaine ne cessent de se développer. L’approche sécuritaire adoptée par les pays européens et le Maroc pour endiguer les flux migratoires n’a eu pour effet que d’engraisser davantage ces passeurs qui se sont mieux organisés. Nous n’avons plus affaire à un passeur mais plutôt à des bandes.
    Des réseaux se sont constitués. Mais le comble, c’est qu’ils bénéficient d’une impunité totale. Pis encore, d’anciens passeurs se convertissent en élite de la ville. Ils occupent des postes politiques dans la ville. Il y a même aujourd’hui certaines communes rurales présidées par d’anciens passeurs. Ce qui va aggraver encore le problème puisque ces passeurs vont représenter des modèles à suivre. Je pense que pour endiguer ce mal, les pouvoirs publics doivent agir en amont et ne pas attendre que des drames surviennent pour intervenir. D’autant que les passeurs sont généralement connus de tout le monde.
    Une police d’investigation a un rôle primordial à jouer dans ce sens avec enclenchement des procédures de filature des suspects. C’est le seul moyen pour arrêter l’hémorragie. Nous espérons qu’avec la direction de la migration qui vient d’être mise en place, les choses vont changer. Je tiens à rappeler ici que le tribunal de la ville de Khouribga, il y a près d’un mois, vient de juger un passeur qui a écopé de 20 ans de prison ferme. C’est une première au niveau national. C’est pour la première fois que l’on a activé le texte de loi relatif à l’émigration clandestine.

    · On parle aussi du silence complice de la population…

    - Oui, les passeurs ici profitent de la couverture et de la complicité de tous. Il est rare d’obtenir des informations sur les passeurs de la part des habitants. Non seulement parce qu’ils leur font miroiter la possibilité d’une seconde chance à tarif réduit, mais parce qu’à leurs yeux, ces «harragas» sont des sortes de sauveurs sociaux, des «bienfaiteurs» qui participent au développement de la région. Bref, des sortes de «Robin Hood» des temps modernes. D’autant plus que nos passeurs sont réputés pour leur savoir-faire et leur expertise puisqu’ils empruntent rarement des voies risquées et dures.

    Propos recueillis
    par Khadija EL HASSANI
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    (*) Association des amis et familles des victimes de l’émigration clandestine.

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  • De bonnes sources. Immigration : Retour des expulsés.
    Des clandestins africains expulsés en octobre du Maroc vers leur pays d'origine sont de retour dans l'espoir de rejoindre l'Europe. "Plusieurs dizaines de migrants expulsés par avion en octobre sont de retour au Maroc ces dernières semaines", a indiqué Khalid Jemmah, président de l'Association des familles et des victimes de l'immigration clandestine, ajoutant qu'ils venaient en majorité du Mali et du Sénégal.

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  • Journal Economiste Par Nadia MELLILI          Prix CNN 
     
    · Il y a une “psychologie de migrant”

    · Elle rend les mesures de lutte très difficiles et peu efficaces


    · Les mafias de passeurs s’engraissent


    Contrairement à ce qu’on pense, les pateras ne sont pas le principal canal d’acheminement. Les aéroports et les voies routières demeurent les plus importants.
    Mais alors pourquoi malgré la répression, les flux des migrants clandestins vers le nord continuent, défiant les contrôles et les patrouilles euro-méditerranéennes (maroco-espagnoles et prochainement italo-libyennes)? Est-ce un déficit d’inspection ou une erreur d’approche?
    Des arrestations massives ont été effectuées cet été dans les zones de transit: le nord du Maroc, la route vers les Canaries et l’île italienne de Lampedusa, entraînant un regain de tensions politiques et une diversification des canaux d’acheminement.
    “Aucun obstacle, aucun mur, aucun système de contrôle n’empêchera la migration clandestine”, tranche Maria Ochoa-Llidó, chef de la division des Migrations au Conseil de l’Europe. “Même si on relève le mur à Sebta à 6 mètres, cela n’empêchera pas le migrant d’arrêter de penser à ce qu’il considère toujours comme l’Eldorado”.

    · Dès l’enfance


    La situation est en effet “radicale” pour la spécialiste, qui a animé un atelier sur la migration irrégulière lors du Forum de l’immigration à Barcelone (début septembre). Cette rencontre se tenait à l’initiation du grand Forum des cultures de Barcelone, forum auquel L’Economiste est associé.
    Pour Maria Ochoa-Llidó, l’idée de migrer apparaît dès l’enfance: “Beaucoup d’enfants ont ce projet en tête parce qu’ils ont dans leur famille l’exemple de la réussite (a success story) de quelqu’un qui a émigré dans un pays européen et qui est revenu avec la télé et la voiture”. “Quand on leur demande ce qu’ils veulent faire quand ils seront adultes, ils répondent: Moi je vais aller en France parce que là-bas, j’aurai un statut social et j’aurai de l’argent”.
    C’est ce que l’Association des amis et des familles des victimes de l’immigration clandestine (AFVIC) appelle une “psychologie de migrant”. Une enquête menée en 2001 a montré que l’idée de partir à l’étranger se développe sur plusieurs années. Elle commence par le primaire pour atteindre son seuil au lycée. “Comme on espérait devenir médecin, pilote ou avocat, nos enfants préfèrent devenir migrants (un nouveau métier!)”. Le durcissement des procédures d’octroi du visa “ne fait qu’accentuer le désir de partir en Europe”.
    La migration est-elle donc une fatalité? Eliseo Aja, professeur à l’Université de Barcelone et directeur de l’Institut de droit public, propose deux explications aux flux des clandestins maghrébins et subsahariens: l’inefficacité du contrôle en raison notamment de l’ouverture des territoires en application des accords de Schengen et la pression migratoire, devenue tellement forte qu’elle défie les contrôles. “Il n’est pas possible de l’arrêter”, estime le professeur.

    · Le poids des conflits


    D’autres spécialistes ne sombrent pas dans le pessimisme et assurent que les scènes macabres des noyades commencent à susciter des craintes chez les candidats à la migration. Mehdi Lahlou, professeur à l’Institut national de statistiques et d’économie appliquée et auteur de plusieurs études sur les stratégies et filières migratoires subsahariennes et maghrébines, a mené un travail de terrain en août dernier à la frontière maroco-mauritanienne et puis sur toute la côte mauritanienne. Son enquête a montré qu’il y a une peur de plus en plus forte chez les migrants potentiels pour traverser aussi bien l’Atlantique vers les îles Canaries que Gibraltar (ils se détournent vers la Libye et la Tunisie). “Les contrôles et le danger de noyade sont en train de produire un effet dissuasif qui sera remarqué peut-être dans un ou deux ans sur le fait migratoire”, dit-il.
    Il reste que cette “approche psychologique”, développée par les experts, n’explique pas à elle seule l’exacerbation du phénomène. Plusieurs analyses lient cette recrudescence aux conflits politiques et sociaux et à la progression de la pauvreté dans le continent noir. Les clandestins subsahariens qui arrivent au Maroc sont généralement originaires de zones de conflits comme la RDC, le Nigeria, la Côte d’Ivoire, la Sierra Leone… ou fuient la misère et les catastrophes naturelles. Peut-on les considérer comme des réfugiés de guerre? C’est une des questions qui se poseront tôt ou tard aux partenaires euro-méditerranéens.
    Au Maroc, les migrants subsahariens qui survivent aux dures conditions de passage dans le désert s’amassent dans des camps de fortune à l’intérieur des forêts de Belyounech (Tétouan) et de Gourougou (Nador), mais aussi à Messnana (Tanger), Tarfaya et Laâyoune. Ils sont près de 6.000 clandestins, alimentés par de nouveaux arrivages et aussi par les flots des expulsés qui reviennent. En 1998, ils étaient à peine 200.
    Les camps sont désormais une réalité. Leur progression et leur organisation (des communautés gérées par des lois internes et pilotées par des chefs) dans les pays de l’Afrique du Nord montrent que le phénomène des clandestins est en train de prendre une forme géopolitique (voir carte).
    Comment? C’est désormais un des volets primordiaux dans les accords entre les pays africains et l’Europe. Il peut entraîner des ententes, mais aussi des dissensions. De plus, “le renforcement du contrôle induira des retards conséquents sur les échanges de marchandises et la circulation des personnes entre le Nord et le Sud”, selon Mehdi Lahlou. Chose qui a été vérifiée cet été par exemple où les délais d’attente des MRE se sont prolongés.
    Face à ces répercussions, les pays de transit pataugent dans le traitement du problème, au grand bonheur des mafias de passeurs qui profitent du durcissement “occasionnel” pour augmenter leurs tarifs. Et en matière d’expulsions, c’est la politique de “la patate chaude” qui prévaut chez les pays maghrébins: expulser les clandestins illico vers les voisins, sachant qu’ils reviendront.
    Les circuits de migration commencent dans les pays d’origine (Congo, Gabon, Cameroun, Nigeria, Niger…). Ils passent par la région de Tiziwati au Mali, et puis Tamanghasset en Algérie avant d’aboutir à Maghnia sur la frontière avec le Maroc. Selon l’Associated Press, durant la période allant de 1992 à 2003, 28.828 migrants clandestins ont été arrêtés en Algérie, notamment aux frontières sud (Tamanghasset, Tindouf, Bechar...) et ouest (Tlemcen) du pays.
    On relève à ce niveau une défaillance au niveau de l’approche. Jusque-là, en matière de migration clandestine, l’Union européenne (plus spécialement l’Espagne ou l’Italie) traite directement et uniquement avec les “têtes de pont” du sud (le sommet 5+5 est prouve aussi cette vision partielle). Pourtant, l’UE sait très bien qu’aucun traitement radical ne pourra être trouvé sans associer les pays d’origine. Le plan européen de lutte contre la migration clandestine et la traite des êtres humains, adopté en 2002, stipule que “les mesures contre ce phénomène doivent être mises en œuvre au début de la chaîne de migration, notamment par la promotion de la paix, de la stabilité politique, des droits de l’homme, des principes démocratiques ainsi qu’un développement économique, social et environnemental durable dans les pays d’origine. Pour assurer cet objectif, les questions d’immigration devraient être prises en considération dans les partenariats existants”.

    · Maroc, le garde-frontière


    C’est là un gros chantier pour l’UE si elle veut éradiquer le mal. A-t-elle les moyens de ses ambitions? Ou faut-il fédérer les organisations financières et humanitaires qui agissent en Afrique autour de cet objectif de lutte contre la migration clandestine? Le document de l’UE mentionne en effet qu’il est également important que l’Union et les états membres s’engagent dans d’autres enceintes internationales et qu’ils concluent des accords multilatéraux sur la question.
    On revient donc à cette idée de changements géopolitiques, induits par la migration clandestine qui envahit dangereusement toutes les plates-formes méditerranéennes (Maroc, Libye, Algérie, Tunisie, Grèce, Italie…), impliquant l’ouverture d’un dossier sulfureux: celui des réadmissions et de leur financement. C’est une question entourée de confusion. Le Maroc a en effet signé un accord avec l’Espagne à l’époque de Driss Basri, le 13 février 1992. Khalid Jemmah de l’AFVIC assure que cet accord a été réactivé sous Aznar à travers le rapatriement d’un contingent de clandestins. Mais, officiellement, on n’a pas confirmé ce rapatriement qui consacrerait la vision d’un “Maroc, gendarme de l’UE”.
    Maintenant, si rapatriement il y a, qui finance? L’UE, point de chute? Les pays de transit? ou les pays d’origine? et comment faire si les nationalités des migrants ne sont pas établies?
    Autant de questions qui font que la base sécuritaire de cette lutte demeure insuffisante si elle n’est pas accompagnée par une approche de sensibilisation et une répartition équitable des responsabilités.

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  • Khalid Jemmah Président de l'AFVIC (Association des familles et amis des victimes de l'émigration clandestine)

    Le journal Hebdo Maroc

    Comment avez-vous pris conscience de l'ampleur de ce problème ?
    Au vu de l'importance des appels reçus par nos centres d'écoute, nous avons conclu que le phénomène des prisonniers marocains en Libye est loin d'être marginal, qu'il concerne un nombre important de familles. Les témoignages accablants de ceux qui sont retournés nous a poussés à passer à l'action. Du coup, on a mis en place une cellule spéciale pour aider les familles des jeunes marocains, emprisonnés ou disparus.
    2000 prisonniers, c'est énorme…
    C'est un chiffre basé sur les témoignages de ceux qui étaient en place, et dans différents établissements pénitenciers. Nous avons recoupé les témoignages. D'où ce nombre que nous avons publié dans notre dernier communiqué.
    Avez-vous recoupé avec les chiffres de l'ambassade marocaine à Tripoli ?
    L'ambassade parle de 600 personnes enregistrées dans ses services qui ne seraient pas en prison mais dans des centres de rétention, en attente de leur rapatriement. Nous avons été surpris par la réaction de l'ambassade qui a parlé de 60 prisonniers marocains de droit commun. Nous n'avons pas l'intention de faire dans la guerre des chiffres. Nous voulons tout simplement trouver une solution à ces prisonniers qui sont dans une situation déplorable et qui, de plus, n'ont pas bénéficié d'un quelconque procès.
    Vous parlez des prisonniers, mais il y a également des disparus…
    Et des disparus qui sont en fait en prison et qui n'ont aucun contact avec leurs familles. D'après nos informations, il y en a ceux qui sont dans ces prisons depuis 2003 sans que leurs familles soient informées. Ce n'est pas normal. Ce qui est encore plus bouleversant, c'est que les témoignages des anciens détenus parlent d'agressions physiques, de privations de toutes sortes et d'insultes.
    Que prévoit l'AFVIC pour rapatrier ces jeunes ?
    Nous avons commencé par médiatiser cette affaire afin de sensibiliser nos décideurs politiques sur les conditions inhumaines réservées à nos concitoyens dans les prisons libyennes. Nous allons avoir des rencontres avec des responsables marocains et libyens. Nous allons également envoyer une lettre au président Kadhafi l'invitant à rapatrier ces jeunes à leurs mamans qui les attendent depuis plusieurs mois. Et que le prochain voyage du bateau « Khan Khalil » qui relie Tripoli à Casablanca nous les ramène au pays.

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  • Evenement Septembre 2005

    Par : Abdelmohsin EL HASSOUNI ; Aujourd'hui le Maroc


    L’association des amis et des familles des victimes de l’immigration clandestine (Afvic) condamne le racisme latent chez certains marocains. Entretien avec Khalil Jemmah, le président de cette association.


    ALM : À combien estimez-vous le nombre d’immigrés subsahariens au Maroc ?
    Khalil Jemmah : Le nombre estimé des subsahariens dans le nord du Maroc est de 3000. Ils sont surtout concentrés à Belyounech, Gourougou et Oujda. Au sein de notre association, nous sommes étonnés de l’évolution des choses au cours de ces dernières semaines. Cette grande campagne médiatique menée actuellement sur ce sujet-là ne signifie guère que le nombre des subsahariens a connu une augmentation. Le flux de l’immigration clandestine pour les subsahariens est normal.

    À votre avis, quelles sont les raisons de cette campagne médiatique ?
    Il faut d’abord définir le contexte général qui a précédé le lancement de cette campagne. Il y a en premier la visite récente du président du Parlement européen, Joseph Borell. Dans des entretiens avec de hauts responsables marocains, il avait évoqué, entre autres sujets abordés, l’épineux problème de l’immigration clandestine. En plus de cela, il y a le décès récemment de trois subsahariens qui a remis au-devant de la scène ce phénomène. Ce sont là deux événements qui ont contribué à la surmédiatisation de la présence d’immigrés clandestins subsahariens.

    Quelles sont les causes de ces trois décès ?
    Deux de ces trois subsahariens ont péri lorsqu’ils ont tenté de rentrer de force dans l’enclave de Melilla. Mais, c’est le troisième cas qui a suscité un tollé au sien de la société civile. Des médecins appartenant à une organisation non-gouvernementale ont affirmé qu’il a été tué puisqu’ils ont constaté un hématome dans son ventre. En fait, c’est une balle en caoutchouc tiré, par les autorités espagnoles ou marocaines ( on ne sait pas encore!), qui lui a coûté la vie.

    Comment comptez-vous réagir face à ces derniers développements ?
    Notre action sera focalisée sur la montée de la xénophobie chez une grande partie de Marocains. C’est parce que nous constatons de plus en plus une forme de racisme latent que nous allons lutter davantage contre la xénophobie. Vous savez, nous avons vécu les mêmes événements à Elijido, en Espagne. Mais, je pense que les choses sont encore plus dramatiques au Maroc, et ce parce que la société civile est moins impliquée. L’Afvic a également dénoncé le fait que le journal «Achamal» compare les subsahariens à des «criquets noirs».


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