• Journée d'étude co-organisée dans le cadre du réseau T.E.R.R.A. (Travaux, Etudes et Recherches sur les Réfugiés et l'Asile ), par le CEPED (Centre Population et Développement ), et le CRPS (Centre de Recherches Politiques de la Sorbonne / Paris 1 ).
    Coordination :
    Smaïn LAACHER (EHESS, CEMS / TERRA) et Jérôme VALLUY (PARIS 1, CRPS / TERRA)

    le vendredi 27 mai, de 9h à 18h,

    Université Panthéon Sorbonne (Paris 1), 12 place du Panthéon, Paris 5ème),  

    Présentation de la journée :
    Les pays du Maghreb se trouvent placés aujourd'hui au cœur des relations
    politiques entre l'Afrique et l'Europe en ce qui concerne les migrations :
    traditionnels pays d'émigration vers l'Europe, il sont également devenus des
    pays de transits pour les migrants d'Afrique subsaharienne au fur et à
    mesure où les entrées régulières par voies aériennes ont été refermées du
    côté européen. Pour les Etats du Maghreb, la question migratoire superpose ainsi de plus en plus deux niveaux d'enjeux dans les relations avec les
    Etats européens : celui des migrations de leurs propres ressortissants et
    celui des migrants en transit sur leurs territoires.
    Or l'importance accordée à ces enjeux s'est renforcée ces dernières années
    dans l'agenda politique européen. Ce phénomène découle de plusieurs
    dynamiques concomitantes : le processus d'européanisation des politiques de 'asile et de l'immigration, relancé à la fin des années quatre vingt dix,
    permet aux institutions de l'Union Européenne de trouver dans ce domaine une extension de leurs champs de compétences vis à vis des Etats membres ;
    d'autre part, à partir de septembre 2001, les préoccupations de la lutte
    contre le terrorisme ont considérablement renforcé la vigilance européenne à l'égard des mouvements migratoires en provenance du sud et notamment des pays de religion islamique (cf. Cultures & Conflits, n°1 / 2005 "L'Europe
    des camps" : http://terra.rezo.net/article307.html).
    Dans ce contexte, l'espace méditerranéen tend à un devenir le carrefour
    stratégique de rencontre, confrontation et coopération des intérêts
    africains-subsahariens, maghrébins et européens. Les accords de coopération multilatérale, notamment le partenariat euro-méditerranéens ainsi que la
    politique européenne de coopération et d'aide au développement et la
    politique étrangère (dite de « voisinage ») de l'Union Européenne tendent à
    se structurer autour de ces enjeux migratoires. Et, inévitablement, ces
    transformations des relations globales dans l'espace méditerranéen
    entraînent d'autres transformations au sein des sociétés civiles et des
    institutions politiques du Maghreb. C'est sur ces dernières que porte
    spécifiquement cette journée d'étude : quelles sont les incidences de ces
    évolutions euro-méditerranéennes et euro-africaines sur le champ migratoire au sein des pays du maghreb ?
    Cette problématique conduit à s'intéresser à l'ensemble des pays du Maghreb.

    Cependant, nous consacrerons la première partie de la journée au Maroc qui semble correspondre à un terrain d'expérimentation des nouvelles politiques européennes. L'approfondissement sur un pays permet en outre de mieux cerner certains phénomènes sociaux susceptibles de concerner l'ensemble des pays du Maghreb. Les situations dans les autres pays seront présentées dans la deuxième partie de la journée et mises en relation avec les évolutions affectant les relations Europe-Afrique. >Organisateurs :

    Réseau TERRA : http://terra.rezo.net

    Groupe de pilotage : http://terra.rezo.net/article183.htmL

    Comité scientifique : http://terra.rezo.net/article184.html

    >Renseignements sur cette journée : valluy@univ-paris1.fr

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  • Depuis le 07 février 2005 les autorités locales de Tétouan ont bloqué toutes les issus menant au camp de BELYOUNECH. Des postes de surveillance ont été installés prés de la source d'eau et des différentes sorties pour approvisionnement en vivres. Les arrestations sont systématiques et les ONGs, habituées à présenter les aides au camp, sont empêchées d'accomplir leur mission humanitaire.

    D'après nos sources sur place, les migrants de BELYOUNECH sont arrivés à bout de leurs vivres et la situation devient de plus en plus grave. Des enfants, des femmes et des hommes, plus d'un millier de migrants dont plusieurs ont fuit la guerre et la répression se trouvent actuellement dans une situation catastrophique devant le regard complice de plusieurs organisations gouvernementales internationales.

    Après avoir mené des opérations de grande envergure dans la forêt de BELYOUNECH ( 2 à 3 descentes par jour avec hélico et cheveux) les autorités locales de TETOUAN semblent changer de tactique en optant pour la stratégie d'embargo contre des civiles.

    Depuis 2001 L'association amis et familles des victimes de l'immigration clandestine a tiré la sonnette d'alarme quant a la situation dramatique des subsahariens au Maroc.

    Le 21 juillet 2002, L'attaque menée par les autorités de la ville de Tetouan contre un camp d'immigrés clandestins a fait éclater un sujet peu connu par l'opinion publique nationale et internationale : Le quotidien dramatique des immigrés clandestins vivant sur le sol marocain.

    Le 22 juillet 2002 Afvic a informé Monsieur M'jid Délégué honoraire du HCR en exercice au Maroc, de son inquiétude vis à vis de la situation alarmante des populations migrantes au Maroc.

    Une réunion de l'Afvic a eu lieu le même mois avec Monsieur M'jid et Mme Aicha MAJNOUN administrateur national du HCR au Maroc.

    En octobre 2002 Afvic s'est déplacée au camp de BELYOUNECH en compagnie de l'officier principal de liaison du HCR en fonction au Maroc en vue d'établir un diagnostique de la situation humanitaire et étudier les possibilités de demande d'Asile. Le représentant de l'organisation onusienne a enregistré une cinquantaine de demande ; sans suite à ce jour.

    Aujourd'hui Afvic appel à une mobilisation générale des Ong et des défenseurs des droits de l'homme à travers le monde pour dénoncer ces violations.

    Afvic met les organisations gouvernementales internationales, le gouvernement marocain devant leurs responsabilités historiques vis a vis des graves violations des droits de l'homme dont sont victimes les groupes de migrant dans ces zones de honte, demande le respect de la législation et exige le levé de l'embargo mené actuellement par les autorités de TETOUAN.


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