• Procès d'un réseau d'immigration clandestine: jusqu'à 8 ans de prison requis

    AFP 27.05.05 | 13h29 Publié sur le site le monde.fr




    Des peines allant du sursis simple à huit années d'emprisonnement ont été requises vendredi à Bobigny contre 12 prévenus jugés depuis lundi et suspectés d'avoir organisé un réseau d'immigration clandestine de mineurs chinois sous couvert de stages linguistiques.Le procureur, Marc Gélineau-Larrivet, a requis la peine maximale de 8 années d'emprisonnement contre un Chinois absent au procès et recherché par mandat d'arrêt.Les peines encourues sont de dix années d'emprisonnement pour les chefs d'"aide à l'entrée ou au séjour irrégulier d'un mineur en France" et "participation à une association de malfaiteurs".Contre le directeur de l'école qui organisait les stages linguistiques, Guy Senée, le ministère public a demandé une peine de 5 ans de prison "dont une grosse part avec sursis". Guy Senée a déjà effectué six mois de détention provisoire dans ce dossier.Une peine de sept années d'emprisonnement avec interdiction du territoire français a été requise contre Weng Deshun, ancien indicateur de la deuxième DPJ, accusé d'avoir profité de ce réseau. Il comparaît détenu et a déjà purgé 18 mois de détention préventive.L'interprète près la cour de Paris, également prévenue au procès, s'est vue visée par une demande de 4 ans d'emprisonnement, dont 44 mois avec sursis.La 13e chambre correctionnelle du tribunal de Bobigny juge depuis lundi douze personnes impliquées dans un vaste réseau d'immigration clandestine, qui a permis à plus de 500 mineurs chinois de s'installer en France sous couvert de stages linguistiques entre 2000 et 2002.Lors de son réquisitoire, le procureur a insisté sur l'aspect "exceptionnel" du dossier."C'est un réseau qui utilise des vrais-faux documents ou des faux-vrais pour permettre à des mineurs d'arriver légalement en France. Il y a un degré de finesse et d'organisation assez inégalé jusqu'à présent" a souligné Marc Gélineau-Larrivet.Un nombre important de ces mineurs étaient d'abord entrés légalement en France, grâce à une invitation du Centre international linguistique et sportif (CILS), une société spécialisée dans les stages linguistiques installée dans la Marne. Les enfants étaient ensuite accompagné dans les institutions pour bénéficier d'une prise en charge sociale, et à terme d'une régularisation.Leurs parents auraient déboursé entre 18.000 et 24.000 euros pour permettre à ces mineurs de quitter la Chine.

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