• Expulsés, la difficile réinsertion

    L'economiste Avril 2006
     
    · L’Afvic vient en aide à 500 personnes

    Réinsérer des expulsés de l’émigration clandestine dans la vie active. Tel est le projet auquel s’attelle aujourd’hui l’Association des amis et familles des victimes de l’émigration clandestine (Afvic). Grâce à un financement européen, une enveloppe de 5 millions de dirhams sur trois ans, l’ONG monte un projet pour la réinsertion de 500 jeunes dans la vie active. Selon Khalil Jemmah, président de l’Afvic, ce projet, qui devait démarrer début mars, porte sur le Maroc et l’Albanie dans le cadre de la coopération internationale italienne.
    Selon le président de l’association, ce projet qui s’inscrit dans l’esprit de l’INDH, s’articule autour de deux volets. Le premier ciblera des porteurs de projets, qu’il s’agira d’aider, moyennant des microcrédits, à monter de petites entreprises. Au total, ce programme prévoit le financement de 250 microprojets à hauteur de 3.000 euros (près de 30.000 dirhams) chacun. «Dans notre approche, nous encouragerons ensuite ces 250 personnes à se regrouper en coopératives», explique Jemmah. Pour piloter le projet, 6 personnes seront recrutées à plein temps par l’Afvic.
    Le deuxième volet du projet consiste, quant à lui, à monter des partenariats avec des entrepreneurs dans l’objectif de faire embaucher des jeunes, 250 personnes que l’association aura préalablement formées. «L’Afvic prendra en charge les six premiers mois de leurs salaires. Histoire d’encourager l’entrepreneur, qui pourra ainsi tester les compétences de sa nouvelle recrue sans engager de frais», souligne Jemmah, qui glisse au passage que pour cette initiative, l’association n’a pas fait appel à des fonds publics. «Nous avons pris notre dossier et nous avons sollicité différents bailleurs de fonds dont la Commission européenne avant de bénéficier de ce financement», explique-t-il. L’ONG multiplie en effet les actions pour sensibiliser l’opinion internationale sur la nécessité d’adopter une démarche plus humaine dans le traitement de la problématique de la migration clandestine.
    En effet, à l’Afvic, on est convaincu que «sans véritable alternative sur place, nos jeunes continueront d’être des candidats potentiels à l’émigration clandestine». «Le jeune doit être en mesure de choisir de rester dans le pays et non pas y être forcé», indique Jemmah. C’est pourquoi cette association, créée en 2004, focalise sur les potentialités existantes dans le pays et la création d’espaces où les jeunes pourront se réaliser pleinement.

    K.E.H.

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