• 3 questions à Khalid Jemmah (Président de l’association des émigrés clandestins)

    TELQUEL MAROC
    (DR)
    Vous défendez les clandestins, hier Marocains, aujourd’hui Subsahariens. Que pensez-vous du drame que ces derniers vivent aux frontières maroco-espagnoles et maroc-algériennes ?
    Entendons-nous bien, le Maroc, comme tous les états du Sud, est juste un pays de transit. Il est à ce titre victime du phénomène. Et quand ce n’est pas le Maroc, c’est l’Algérie ou la Tunisie. Le royaume a été victime de pressions étrangères, et c’est la réaction des sécuritaires qui a été à l’origine du drame. Rien ne justifie que l’on jette des êtres humains dans le désert. A fortiori quand on sait que les frontières maroco-algériennes sont fermées. C’est comme si on envoyait les gens à la mort, tout simplement..

    N’est-ce pas, aussi, une faillite des politiques marocains ?
    Les politiques ont été absents, comme d’habitude. Seule la société civile essaie de faire contre-poids aux sécuritaires. Mais les conséquences restent avant tout politiques. Nous avons alerté nos autorités du risque qu’il y a à abandonner les clandestins (récupération par la Minurso, par le Polisario ou l’Algérie). Mais rien n’a été fait.

    Disposez-vous d’un bilan des pertes humaines dans les rangs des clandestins ?
    Il n’y a aucun bilan officiel, mais nos estimations font état d’au moins trente immigrés morts de soif et d’épuisement dans le désert marocain.

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